Instantanés ladakhis – XIII – Le Maître de Stakna

La nécessité de rénover les temples fait éclore comme des fleurs de lotus des écoles de peintres spécialisés dans l’art bouddhiste. Le peintre actuellement le plus célèbre est Tsering Wandus, du village de Nyemo. Sa rénovation des fresques du monastère de Stakna (où, venus des quatre coins de la bouddhicité, les pélerins affluent pour admirer un magnifique masque de tara blanche), inaugurée récemment, est renommée dans tout le pays. On appréciera notamment la salle des taras vertes, dont le corps ondule au milieu des champs de lotus. Art religieux en même temps qu’art du fantastique, fresques où les déités gracieuses alternent avec les monstres dévorants, et les Bouddhas à face de lune aux gestes efféminés avec les scènes d’étreintes propres à un culte qui sait honorer l’union charnelle en tant que symbole de la spirituelle… tout cela rappelle le bruissement des ateliers de la Renaissance, quand l’artiste se faisait aider par ses apprentis pour les scènes de détails, quand Fra Lippi mêlait au devoir de peindre des vierges diaphanes la volupté de le faire sous les traits de sa bien-aimée.

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2 commentaires pour Instantanés ladakhis – XIII – Le Maître de Stakna

  1. michèle dit :

    Qui va vers la perte, la perte l’accueille.
    Lao Tseu Tao (hum, pas du tout).

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